top of page

Qui aime bien...

"Qui aime bien, châtie bien" est un adage qui est malheureux et de plus très mal compris et très mal utilisé. Cela ne signifie pas du tout qu'il y ait une implication comme les tortionnaires voudraient l'entendre.

Ce proverbe fait usage de la polysémie, c'est à dire des sens multiples, de l'adverbe "bien".

Une fois de plus, un proverbe ancien, qui avait sa place à une époque, est obsolète.

Le premier "bien" signifie "beaucoup" alors que le deuxième signifie "juste".

Il faut donc comprendre cela comme "qui aime beaucoup, châtie juste".

Par ailleurs, cet adage est très mal construit et beaucoup trop utilisé.

Le châtiment psychique n'est en rien une alternative plus douce.

Ce n'est pas un proverbe, une maxime qui pourra excuser.

Cela ouvre la porte au sadisme et au masochisme.

C'est encore une incohérence qui perturbe.

"Qui aime bien, châtie point".

Voilà une vraie maxime.

Reste à la suivre.

AMEN.

Nous ne sommes pas contre la punition qui fait partie d'un mode d'éducation adapté à certains parents ou à certains enseignants dépassés.

Mais ces punitions doivent être justes et équilibrées et dans tous les cas elles doivent être orientées vers le développement personnel.

Il ne s'agit pas de se défouler ou de calmer sa colère en infligeant une correction sous couvert d'une éducation quelconque.

Il s'agit de montrer au fautif qu'il a commis une erreur et en général cela devrait amplement suffire avec de l'amour.

Une punition juste consiste à aider l'autre à comprendre et à corriger par lui-même les erreurs commises.

Par exemple, la punition sera de chercher par lui-même la solution au problème qu'il a créé.

Une faute d'orthographe ne mérite jamais une claque mais un dictionnaire.

Si un enfant casse un objet alors il peut vous aider à le réparer.

Il pourra aussi participer à l'achat d'un objet neuf.

L'erreur est humaine (et aussi animale).

Le châtiment est inhumain.

Soyons justes.

AMEN

bottom of page